Quelque part sur Internet, il existe un site considéré comme « le site de référence d’échange de cryptomonnaies ». ‘’Sécurité, simplicité et rapidité’’ sont les mots qui composent le crédo de la plateforme. Cela ne suffit cependant pas à calmer nos doutes, d’autant que Global-markets-exchange.com figure sur la liste noire de l’Autorité des marchés financiers. Tiens, une arnaque ? On n’en est pas loin !
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Le problème de la langue sur Global-markets-exchange.com
Lorsqu’on navigue sur un site internet – surtout s’il s’agit d’une plateforme d’investissement – il est nécessaire d’être prudent. Prudent, car les arnaqueurs rôdent partout, à la recherche d’internautes peu curieux.
Quand il indique le siège social de l’entreprise à laquelle il appartiendrait, Global-markets-exchange.com mentionne une adresse au Royaume-Uni. À l’en croire, la société serait basée au 18 King William Street, EC4N 7BP, London, United Kingdom. Elle serait donc anglaise.
Pourtant, le site internet n’est, lui, disponible que dans une seule langue : le français. Cela signifie que ses créateurs ne visent pas des épargnants au Royaume-Uni, mais plutôt les épargnants français. Rien que les épargnants français.
Une confusion faite par le webmaster ?
Si le problème de la langue est intrigant, il est loin d’être le seul. En effet, quand on creuse un peu plus, on découvre que la plateforme Global-markets-exchange.com n’indique pas le numéro de référence de l’entreprise. Nous avons parcouru les conditions générales d’utilisation, mais à aucun moment des informations juridiques ne sont visibles.
En parlant de conditions générales d’utilisation, il convient de souligner que sur le site, elles semblent mélanger avec les mentions légales. Apparemment, le webmaster qui a conçu la plateforme ignore la différence entre ‘’Conditions générales d’utilisation’’ et ‘’Mentions légales’’. Quel bien étrange webmaster !
Pour son copyright, le site internet indique la période 2005 – 2021. Cela suggère qu’il existe depuis des années, depuis 2005. Fausse information ! Le WHOIS du site est formel : celui-ci n’a été lancé que le 23 avril 2021. Il est donc très loin de l’existence depuis 2005 que lui prêtent ses créateurs. Voilà encore une preuve que Global-markets-exchange.com n’est pas crédible.
Dans le même ordre d’idées, on découvre que le WHOIS est anonyme. C’est une société dont l’identité n’est pas indiquée qui aurait créé le site. Comment faire confiance à une telle entreprise au point de lui confier de l’argent ? Le credo ‘’Sécurité, simplicité et rapidité’’ est loin d’être bien choisi. Ce devrait plutôt être ‘’Insécurité, simplicité et rapidité de vol des fonds investis’’.
Voler l’identité d’une société dissoute
Intéressons-nous à présent à la fameuse entreprise qui serait propriétaire du site internet. Selon ce dernier, sa dénomination sociale est Global Markets Exchange Group et, comme on l’a déjà dit, elle serait au Royaume-Uni. Alors, nous avons consulté le registre de la Companies House pour voir si l’entreprise existe comme on veut nous le faire croire.
Companies House révèle que Global Markets Exchange Group n’existe plus. Lancée le 21 janvier 2013, la société a changé de dénomination depuis le 11 avril 2017. Son nouveau nom, c’est LDX INTERNATIONAL GROUP LLP, mais même ce nom n’est plus valable, car la firme a été dissoute le 12 novembre 2020.
Global-markets-exchange.com est donc une arnaque rocambolesque qui vole l’identité d’une entreprise dissoute depuis des années. Quelle audace et surtout quelle soif d’arnaque !
3 Comments
[…] à son propos. Seulement, voilà, des personnes malveillantes trouvent le moyen de rendre le WHOIS anonyme, ce qui empêche de savoir qui elles sont en réalité. Ces personnes malveillantes sont […]
[…] créé le 31 mai 2021, ce qui signifie qu’il n’a aucune ancienneté. Par ailleurs, comme de nombreux sites appartenant à des escrocs, il a une courte durée de vie : un an. Un an, cela suffit largement pour que les arnaqueurs […]
[…] Markets est une pure invention des arnaqueurs, un peu comme ce qu’ont fait les créateurs de Global-markets-exchange.com. Ils ont pour but de réussir à dépouiller les épargnants et les traders de leurs revenus. […]